Jeu d’adresse traditionnel de l’Inde, ce billard connait un succès grandissant …
Un peu d’histoire
Ce jeu, que l’on appelle donc également « billard indien », a des origines lointaines et forcément obscures. L’Inde est-elle d’ailleurs son berceau ? Rien n’est moins sûr. Il a du reste existé maintes variantes dans les habitudes et dans les règles, longtemps non écrites, du carrom, et ce en fonction notamment des divers contextes géographiques où il a été et est pratiqué. Il semblerait que depuis deux siècles environ la forme actuelle du jeu ait pris naissance en Asie du sud, à partir de formes plus anciennes et plus variées.
Le mot, lui, aurait été véhiculé par les Portugais, qui l’auraient diffusé à partir de leurs anciennes colonies indonésiennes, peut-être plus précisément de l’île de Timor. Là -bas, le karom désignait un fruit, que l’on connaît à la Réunion sous le nom de carambole. Si l’on songe que le verbe caramboler et le nom carambolage sont typiques du vocabulaire du billard, on s’aperçoit d’une indiscutable cohérence du langage qui semble garantir une certaine vérité étymologique. Il est vrai que d’autres prétendent que le mot aurait été pris par les portugais en Inde du sud, peut-être s’agirait-il du nom d’un village… qui existe effectivement. Il n’empêche : cette seconde hypothèse semble plus improbable.
La règle simplifiée du jeu
Le carrom est un jeu qui se joue à deux ou à quatre personnes. Au centre du plateau sont disposés (photo ci-dessous) 9 pions blancs, 9 pions noirs et un pion rouge également appelé « reine ».
Celui qui commence a les pions blancs, et le but du jeu est de rentrer tous les pions de sa couleur dans les quatre trous de la surface de jeu. Il faut pour cela les percuter à l’aide d’un palet en résine que l’on déplace sur la zone de tir située face à soi. Le palet doit toujours toucher les deux lignes de cette zone de tir, et compte-tenu de cela, il est possible de viser n’importe quel pion (les tirs en arrière étant donc autorisés). Tant que le joueur rentre ses pions, il continue de jouer, reprenant à chaque fois le palet afin de le repositionner sur les deux lignes. Dès qu’il manque son coup, c’est au tour de son adversaire de prendre la main. Celui qui remporte le plateau est celui qui a rentré tous ses pions le premier, et son score sera déterminé par le nombre de pions qui reste à son adversaire sur le plateau. Le joueur qui atteint 25 points gagne la partie.
La Reine :
La reine constitue dans le jeu un bonus de 3 points.
Elle peut être rentrée à n’importe quel moment de la partie à partir du moment où un pion de la couleur de celui qui le tente a déjà été rentré. Quand un joueur la rentre, il doit alors rentrer un pion de sa couleur le coup suivant (pas forcément dans le même trou), et on dit qu’il a confirmé la reine. Elle comptera comme bonus uniquement dans le cas où ce joueur remporterait le plateau, et s’ajoutera donc au nombre de pions qui restent à l’adversaire. Sinon elle ne comptera pour personne. Si elle n’est pas confirmée immédiatement après avoir été rentrée, elle est remise en jeu au centre du plateau.
Quelques pénalités :
- Si un joueur met le palet dans un trou au cours de la partie, il doit ressortir un pion de sa couleur, que l’adversaire replace dans la rosace, et perd la main.
- Si un joueur rentre un pion de sa couleur plus le palet dans le même coup, il doit ressortir deux pions de sa couleur, toujours replacés par l’adversaire, et continue de jouer.
- Si au cours du plateau un joueur rentre un pion de son adversaire, c’est tant mieux pour l’adversaire, et il perd la main, sauf dans le cas où dans le même coup il a rentré un pion de l’adversaire et un pion de sa couleur.
Retrouvez une sélection de carroms (fabriqués par un artisant) sur notre boutique en ligne : www.jeujouethique.com
Quelques liens :
La Fédération Française de Carrom : www.carrom.net
j’aime beaucoup ce jeu et la présentation que tu en a fait est parfaite.