Au moment où le développement durable prend de plus en plus de place dans notre quotidien, il est encore trop rare pour ce qui concerne les jouets. Aujourd’hui, on parle de bio-carburants, d’énergie renouvelable, d’avenir pour la planète, … mais qu’en est-il des jouets offerts à nos enfants ?

L’univers des licences

En 2006 plus de 60% des jouets importés viennent d’Asie et plus particulièrement de Chine. On a tous entendu parlé des conditions de fabrication de ces produits (main d’oeuvre exploitée, travail des enfants, matière plastique abondante, …) mais cela n’empêche pas la grande partie des français d’offrir à leurs enfants ces jouets. Sous couvert des standards de la mode, impulsés par de grands groupes financiers, nos enfants sont, dès le plus jeune âge, baignés dans la spirale infernale des marques. Dès l’école maternelle les filles veulent la dernière Dora ou Barbie et les garçons exigent Spiderman !

Que disent les producteurs ?

Lorsque l’on pose la question des conditions de fabrication de leurs jouets à certains fabricants, on sent bien que l’on met le doigt où il ne faut pas et très vite on vous réoriente vers les nombreuses qualités pédagogiques du produit ! J’en parle aisément car j’en ai fait l’expérience auprès de plusieurs grandes enseignes internationales lors du salon « Univers d’Enfants », salon des professionnels du jeu et des jouets.

Mais quels jeux acheter alors ?

Rassurez vous, il exite quand même des producteurs ayant quelques valeurs éthiques. Bioviva, dont j’ai déjà parlé ici, en est un bon exemple. Certes ils sont souvent européens et s’engagent dans des chartes de développement durable alors que leurs concurrents ont délocalisé leur production depuis bien longtemps. Cependant on peut parfois trouver des produits fabriqués en Asie correspondant aux normes de qualité exigées par le développement durable (Plan Toys illustre bien ces exceptions), reste alors la question du transport qui ne contribue pas énormément au respect de l’environnement.

Lire l’étiquette et choisir

En 2001, à la veille de Noël, le Collectif « éthique pour l’étiquette » avait mené une campagne intitulée « exploiter n’est jouer » qui voulait ouvrir les yeux aux consommateurs sur ces questions fondamentales. Convaincu qu’elle est toujours d’actaulité, je me permets de vous la rappeler :

« Lorsque j’achète des jouets, disait la pétition du comité « de l’éthique sur l’étiquette », je veux être sûr qu’ils soient produits dans des conditions décentes. Or, actuellement, aucune des entreprises qui commercialisent des jouets ne me fournit d’information fiable sur la façon dont ils sont fabriqués. J’aimerais pouvoir choisir un magasin qui me garantisse le respect des droits sociaux fondamentaux. »

Il faut savoir que les ouvriers asiatiques, en majorité des femmes , ont des rémunérations lamentables. Ils gagnent entre 60 € et 90 € par mois incluant les heures supplémentaires, les primes de respect des quotas. Ces ouvriers sont pour la plupart contraints de travailler entre 10 et 16 heures par jour, 6 ou 7 jours par semaine ! Comme la majorité des ouvriers sont payés à la pièce, ils ne reçoivent jamais de rémunération pour heures supplémentaires. Les problèmes respiratoires et les évanouissements sont fréquents, la santé de ces personnes est souvent diminuée par les émanations de produits.

Le Collectif « éthique pour l’étiquette » qui réunit cinquante organisations et qui existe depuis 1995, mène des campagnes de sensibilisation pour créer un label social, pour assurer entre autres, le respect des droits sociaux fondamentaux des travailleurs.

leur site : www.ethique-sur-etiquette.org

Le blog jeujouethique pour s’informer

Aujourd’hui je continue à mener mon enquête auprès des fabricants et je continuerai à vous présenter ceux qui s’engagent dans cette noble cause. Vous aussi pouvez nous faire part des fabricants que vous connaissez, je l’ai déjà dit, ce blog est aussi le vôtre !