Premiers cris, premiers pas, premiers émois, … A partir de sa naissance, l’enfant se construit tout en découvrant les autres et le monde. Après avoir abordé la petite enfance, puis l’âge de l’entrée à l’école (3-6 ans), voyons maintenant ce qui se passe à partir de 8 ans. A cet âge, garçons et filles ont des centres d’intérêt différents et préfèrent souvent jouer entre enfants de même sexe.

Développement moteur : vers la puberté

Les mouvements de l’enfant sont maintenant plus rapides et mieux coordonnés. Il développe sa force et aime se mesurer aux autres enfants dans des compétitions variées : saut à la corde, patins à roulettes, … Son expression graphique est habile et réaliste. Vers l’âge de 7 ans, les contenants qu’il dessine sont transparents : on peut voir la voiture dans le garage, le bébé dans le ventre. Plus tard, il apprend à respecter les proportions et les perspectives.
Sa croissance physique est importante et les signes de la prépuberté de plus en plus précoces. Ils s’accompagnent d’une perturbation de l’image de soi accentuée par les inégalités de développement entre enfants du même âge. L’allongement des membres ou du nez, le déraillement de la voix chez les garçons, le renflement des seins chez les filles donnent naissance aux premiers complexes.

Développement intellectuel : l’âge de la raison

A 7 ans, la régression de la fabullation indique que l’enfant différencie mieux le réel et l’imaginaire. Il entre dans « l’âge de raison » et investit son énergie dans les apprentissages scolaires. A 5-6 ans, sa pensée est intuitive. L’enfant raisonne à partir de ses perceptions immédiates. Par exemple, si on lui présente la même quantité de pâte à modeler en boule ou en boudin, il estimera qu’il y a davantage de pâte dans la boule parce qu’elle est apparemment plus grosse.
Vers 7-8 ans, il se montre capable d’une plus grande abstraction et intègre la notion de conservation : il admet qu’il a autant de pâte dans la boule et le boudin parce que l’on n’a « rien envelé et rien rajouté » (notion d’identité), parce que l’on peut « remettre le boudin en boule et on verra que c’est pareil » (notion de réversibilité) ou que « le boudin est plus fin mais plus log » (notion de compensation). C’est le stade des opérations, d’abord concrètes (l’enfant a besoin de manipuler des objets pour raisonner correctement), puis formelles (il apprend à manier les idées seules).

Développement affectif : la période de latence

Après la résolution du conflit oedipien, l’enfant entre dans la période de latence. Il refoule ses pulsions sexuelles et les sublimes en les mettant au service du savoir. Il développe alors un intérêt pour les idées, la morale, le sentiment religieux. Ses activités et préoccupations sexuelles ne disparaissent pas, mais elles cessent d’être autoérotiques pour s’attacher à des objets extérieurs. C’est l’âge des premières amours, de l’apparition de la pudeur et du dégoût.
Vers 8 ans, l’enfant commence à se détacher de sa famille et trouve d’autres références dans son groupe d’amis, qu’il hiérarchise entre « copains » et « meilleurs copains ». La ségrégation entre les filles et les garçons apparaît. Les premières passent de longues heures à discuter, à partager des secrets. Les seconds se passionnent pour les jeux vidéo et cherchent davantage à se dépenser. Lorsqu’il atteint 10-11 ans, l’enfant critique ses parents, multiplie les revendications, crie à l’injustice. L’adolescence n’est pas loin …

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